• Un renfort bien apprécié !

    ... transmis par Jacky Pichaud


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  • ABSORBÉS COMME VOUS L'ÊTES par les tâches quotidiennes, certains événements de l'actualité vous ont échappé. Le Zhumoriste vous offre donc l'occasion de vous rattraper. Ainsi vous aurez l'air moins bête dans une soirée mondaine ou en famille, voire simplement accoudé au comptoir, avec des copains, devant une bière.

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    "Électrique" : le spectacle suit l'actualité de près.

    RIEN QUE LE TITRE "LES GROS PATINENT BIEN" donne le ton de ce spectacle de Pierre Guillois (le maigre) et Olivier Martin-Salvan (l'autre). Ça fait penser à du cinéma muet à cause des "cartons" qui racontent une histoire bien foutraque (400 cartons en tout). Ambiance cabaret berlinois années 30, alors que les décors inexistants sont remplacés par les fameux cartons, comme on faisait dans notre enfance. Pierre, tel un ludion, virevolte en sirène autour de son massif compère. Il y a des patins à roulettes ou à glace, une trottinette et... une moto. Olivier est censé fournir le fil de l'histoire  maisTout ce que vous avez raté ces derniers temps il fait ça dans un langage (langage ?) aussi coloré qu'incompréhensible. Allez voir un extrait sur Youtube en tapant "Pierre Guillois". Vous apprendrez de bonnes choses sur les deux bonhommes. Pour les voir en vrai, c'est au Théâtre St-Georges, place du même nom à Paris dans le 9e. Ils jouent du 10-10-23 au 06-01-24 (Les photos sont de Fabienne Rappeneau).

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Il semblerait que Dieudonné a fait son marché chez d'autres constructeurs 

    DIEUDONNÉ-DÉODAT : lequel est lequel ? Tempête sous un crâne pour me faire une opinion lorsqu'il a fallu trancher dans mon livre "1914-1921". Existait-il un quidam Dieudonné qui se prénommait Déodat, ou bien un Déodat qui avait Dieudonné comme prénom. Le vouèbe n'existait pas à l'époque (celle du livre), sinon j'aurai appris que Dieudonné et Déodat n'était qu'une même personne car en latin d'église Deodatus = Dieudonné ! frown. En 1920, Dieudonné a participé au Concours du Litre d'Essence, puis l'année suivante, MM. BernaskyTout ce que vous avez raté ces derniers temps et Mélot étaient au Concours des Scooters sur des machines utilisant la roue motrice Lumen (ci-contre). Cette dernière marque était représentée par l'Ingénieur Mécanicien Breveté R. Dieudonné établi au 225, rue d'Alésia à Paris XIV. À défaut de connaître le constructeur de la machine de Dieudonné on sait désormais à quoi elle ressemblait. Le gros carter rond pourrait contenir un embrayage (?) rendu nécessaire par le choix de la transmission par une chaîne.

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Chaîne "primaire" et courroie finale, Dieudonné ne donnait pas dans la simplicité mécanique.

    Autre réalisation signée Dieudonné Déodat, ce cyclomoteur, ou plutôt cette bicyclette à moteur. On distingue le haut du moteur Lumen caractérisé par ses soupapes en tête, ce qui le fait souvent confondre avec le Clément bien plus ancien. Le nom du pilote-mécanicien ci-dessus n'est pas connu.

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    PAVEL MALANIK EST UN GRAND MALADE  bien connu de nos services pour avoir conçu, puis construit, puis fait rouler une N.L.G. à l'énorme JAP en V, une machine "monstre", comme disent les Rosbifs. Cette North London Garage fit les belles heures d'une lointaine réunion d'ancêtres à Montlhéry. Elle suivit ou précéda d'autres raretés : N.L.G. (North London Garage) bicylindre en V de 2,7 litres, Torpedo 4 cylindres en éventail (!), 4 cylindres en ligne Laurin-Klement, marque dont la bicylindre en V fit tant de mal à nos Griffon et Peugeot dans les Coupes internationales. Il y eut bien d'autres friandises du genre dont  l'Autriche-Hongrie avait le secret. Pavel s'est ensuite attaqué à un très gros morceau, comme on voit...

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Qu'on ne s'y trompe pas, malgré ce décor bucolique, la JAP V8 est faite pour les grands espaces des autodromes !

     ... en doublant la mise : deux 4 cylindres + deux 4 cylindres, égalent rien de moins qu'une machine avec un JAP V8 !

     Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Modeste, Pavel Malanik n'a même pas signé son travail de son nom.

    Pavel sur sa création avant la peinture finale qui l'a rend un peu plus "normale". Mais on peut la préférer brut de "fonderie" puisque ce V8 de 4 400 cm3 n'a jamais été installé dans une partie-cycle de moto (*). On ne le connaît que dans l'aviation et l'automobile. Il a donc fallu que Pavel crée de toutes pièces cadre et fourche en s'inspirant surtout de machines américaines, riches en moteurs V8 de voitures.

    Pour en voir plus : www.pavelmalanik.cz/jap-v8/

    Pour l'entendre : www.youtube.com/watch?v=Le_aUdqJ5WY

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    L'aspect bestial de ce moteur apparaît un peu gommé par sa finition "normale" avec peinture bicolore et pièces nickelées. 

    (*) Il existe des versions au 1/6 de ce moteur seul, preuve qu'il y a d'autres "grands malades" en compagnie de Pavel... Et ils sévissent aussi dans bien d'autres domaines, en automobile par exemple, où l'on trouve, ci-dessous, cette sculpture d'une Porsche 933 Turbo en fil de fer. Là, l'artiste a choisi la... facilité. Son œuvre est grandeur nature !

    Tout ce que vous avez raté ces derniers temps

    Les porte s'ouvrent, les vitres descendent, la direction comme les les phares fonctionnent. S'il trouve preneur pour son œuvre, l'artiste aura sans doute de quoi s'offrir le vrai modèle !

    Tout ce que vous avez raté ces temps-ci

    Tout ce que vous avez raté ces temps-ci


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  • "MAL NOMMER LES CHOSES, C'EST AJOUTER AU MALHEUR DE CE MONDE". Attribuée à Albert Camus -  mais aussi à d'autres avant lui - cette phrase divise les philosophes. Chacun en donne son explication, alors pourquoi serions-nous privé d'en donner Qu'on se le dise !la nôtre ? D'autant plus que, parmi les nombreuses définitions qu'on donne du mot philosophie, il en est une qui nous semble destinée : "philos" = avoir de l'affection et "sophos" = qui maîtrise un art ou une technique (poètes, musiciens, mais aussi cavaliers, marins, artistes et artisans). Allons plus loin avec cette autre variante de sophos ("σοφός") qui signifie "être habile dans les arts mécaniques"....Là, on est en plein dedans puisque c'est la définition parfaite de nouzôtres : les "philomotocyclistes" !

    Qu'on se le dise !

    À ce titre, on ne devra plus jamais "ajouter au malheur de ce monde", par exemple dans une description, en écrivant ou en parlant de cale-pieds. Cet accessoire est du domaine cycliste et uniquement cycliste. La planche des superbes modèles ci-dessus, extraite d'un catalogue de 1903, le prouve amplement.

    Autre preuve, un autre extrait d'un catalogue plus récent (1926), qui ne laisse place à aucune confusion ni au doute.

    Qu'on se le dise !

    On se permettra d'enfoncer le clou avec cette image de même origine sur les repose-pieds pour "passager"

    Qu'on se le dise !

    UN DERNIER POUR LA ROUTE

    Encore une histoire du détournement de sens d'un mot présentant les objets de 1906 illustrés ci-dessous. Il s'agit de "leggins" dont la mode féminine s'est emparée, rejetant le mot "collant", en français plus du tout vintage à c't'heure de mondialisation ou plutôt d'angloméricanisation. Dont voici un exemple affligeant, même s'il peut faire rire :

    "La traversée des States s'imprime sur cette gamme aux effets used et aux nuances de chambray. Les traces d'une longue traversée du Colorado au Nevada empreignent cette ligne. L'aspect de la collection est clairement vintage, les teintures à froid et les effets Tie and Dye sont rehaussés de rouge paprika et de light wine. Le bleach fait son grand come-back et les imprimés rayures sont dégradés par touches ou en all over". Texte relevé dans un quotidien français. Authentique, sinon ça n'aurait pas de sens. Du reste, même avec l'aide d'un dico, jamais je n'aurais pu écrire une telle prose !

    Après cet intermède désolant, revenons à notre affaire.

    Qu'on se le dise une fois pour toutes !

    "Mal nommé "le - ou la - leggins existe toujours avec sa destination originelle en catégorie "article de chasse". Mais il est : beaucoup plus cher ; beaucoup moins élégant ; beaucoup moins sexy, surtout comparé au modèle rose à gauche… Si, si, celui-ci est un vrai collant de couleur chair que vous voyez là, sinon on tomberait dans les publications interdites aux mineurs sarcastic alors que c'est sur le vouèbe que j'ai trouvé ça, et ce n'est pas le plus suggestif dans le genre !

    Qu'on se le dise une fois pour toutes !

    C'est Jolly Ainé qui arbore, ici à gauche) un modèle en cuir qui aura plus tard la faveur des militaires français un peu gradés (à partir d'adjudant ?). Jolly était, avec son frère, un pilote officiel d'Alcyon. Au milieu, en haut, un autre modèle en cuir avec courroies. En bas, une estafette de l'armée anglaise (Triumph) en 1914, avec une fabrication qui pourrait être en toile plus économique. Enfin, une image que je vous laisse commenter.

    Dans la série "Le français qui s'cause", je suis un peu chagrin d'avoir découvert récemment une jante "à bâtons" sous la plume du clavier d'un directeur de publications motocyclistes. Dans icelle, j'ai trouvé aussi un moteur flat-twin longitudinal, en légende du Victoria bien connu qui a précédé le BMW. Par contre, bonne nouvelle, il semble que le "boxer", cher aux Teutons qui pratique le mot, perd du terrain devant le flat-twin.

    Qu'on se le dise une fois pour toutes !

     


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  • POUR COMMENCER EN DOUCEUR, un p'tit miquet comme on les faisait en 1903 ! C'est extrait de la revue The Motor du 18 mars, et le sujet en est le combat "mano a mano" sur piste entre l'Anglais Barden et le Français Fournier. Ce genre de compétition était alors très populaire Outre-Manche. Il existait alors, héritage du cyclisme, de nombreux vélodromes à travers un pays où les routes étaient interdites aux courses motorisées. D'où la multiplication de rencontres et, plus tard, le succès de l'ile de Man et les runs sur les plages à marée basse.

    Nouvelles anciennes

    Dans les trois "matchs" entre Charles Barden et Maurice Fournier, ce dernier n'eut guère de peine à dominer largement son adversaire. Dans l'une des séries, Barden termina à une longueur de ligne droite de Fournier. Canning Town était formé de deux lignes droites réunies par deux virages très pentus car le circuit ne faisait qu'un seul mile... que Fournier abattait, départ arrêté, en 1 minute 23 contre 1 minute 40 à son rival.

    Comme aujourd'hui (euh ...) l'entente franco-britannique était à son zénith. On connaît les préférences du roi Edward VII pour certaines maisons françaises, dont le Chabanais et ses spécialités commeNouvelles anciennes la love chair un chef d'œuvre (ci-contre) de l'ameublement...  "personnalisé". On connaît moins les performances de nos coureurs qui défiaient le gratin des sportifs anglais. Les Bouhours, Champion, Cissac, Fournier, Sigonnaud, Thé eurent souvent les honneurs de la presse anglo-saxonne, avide de commenter ces hommes et leurs "machines-monstres". Ils utilisaient en effet les grosses cylindrées d'entraînement pas toujours prévues pour cet usage. C'est ainsi qu'un jour Marius Thé se vit refuser le départ d'une course à Canning Town car la poulie finale de sa machine frottait dans les virages très relevés !

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    Marius Thé à Canning Town présente son "monstre" équipé d'un énorme monocylindre Buchet à culbuteur. Privé de course, il n'eut rien à regretter ce jour-là car un violent orage contraignit à la suppression des épreuves de motos. Tout au long de sa carrière, Thé gagna nombre de trophées, d'abord à bicyclette puis à moto. Il allait disparaître sur le front en 1915.

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    DE LA MÊME REVUE, CE COURRIER qui m'a attiré l'œil, et surtout la photo qui l'accompagnait :

    "Sir - Ayant construit une motocyclette, dont je vous joins la photo, je désirerais l'essayer sur un circuit. L'un de vos lecteurs serait-il assez aimable pour m'indiquer comment procéder afin d'obtenir l'accès à une piste aux environs de Londres. Et aussi ce qu'il faut savoir pour y courir. Je n'ai aucune expérience du pilotage sur une piste. Je dois vous remercier pour les conseils sur le réglage de l'allumage du de Dion, que j'ai reçus par courrier. J'ajoute que cette machine, équipée d'un moteur de Dion de 2 hp 1/4 est capable d'atteindre le 160."

    Sincères salutations - Un lecteur fidèle 

    Hormis la position bizarre du réservoir (un authentique de Dion) ainsi que la taille du pédalier, rien ne semblait vraiment extraordinaire dans cette machine. Un bitza parmi tant d'autres, sauf peut-être trop optimiste dans sa vitesse annoncée. Poussée plus avant, mon enquête se révéla décevante : cet article était publié dans le numéro du 1st april 1903... Dommage car l'histoire était belle.

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    AU RAYON SOZIAUX NOUS VOUS PROPOSONS POUR 1905 une 3 hp à moteur monocylindre avec soupape d'échappement commandée. Cette La Fauvette (du nom de l'oiseau - non fourni - reproduit ci-dessus en couleur) n'était déjà pas techniquement parmi les plus modernes comme la Peugeot à soupapes latérales. Mais à 850 F, celle-ci était plus chère de 100 F et le bienfait des soupapes toutes commandées n'était pas encore un argument suffisamment convaincant pour surmonter les réticences.

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    Le moteur "J.L." dont il est question au début de ce texte est totalement inconnu de nos services. Quant aux suppléments de la page 5, on n'y trouve que deux mentions : Fourche élastique à 65 F et Débrayage à 125 F. Pas d'illustrations. Cependant, le débrayage est ainsi décrit : Ce débrayage d'un mécanisme d'une simplicité extraordinaire, commandé par une manette posée sur le cadre, permet l'arrêt sur place suivant les besoins. La remise en marche se fait très facilement par la manette d'embrayage. Demander notice spéciale".

    Par ailleurs, La Locomotion Moderne produisait des voitures automobiles de 6 à 10 HP avec moteurs Aster ou De Dion.

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    GROSSE DIFFÉRENCE DE PRIX avec cette La Semeuse et la marque précédente, gros écart qui s'explique peut-être par la réputation acquise par son moteur Mirus. Parfois présenté sous la marque Étoile, c'est une création en 1902 de M. Amstoutz qui a su conquérir de nombreuses marques avec ses monos puis bicylindres en V. Parmi ces marques, on trouve : Andru, A.B.C. (celle d'avant 1914), Aiglon, Griffon (!), Lobin, Mira, Moto-Bécane, Progrès, et probablement bien d'autres qui restent encore dans l'ombre.

    Nouvelles anciennes

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    Les prix paraissent très excessifs, comparés à ceux de la concurrence, et ne s'expliquent pas seulement par les qualités du moteur. 300 F de plus pour la première, La Semeuse, par rapport à La Fauvette, c'est beaucoup pour deux machines comparables au plan technique (soupapes, carbu, pneus, freins, courroie), alors que celle qui a le plus "petit" moteurs est la plus rapide... sur le papier. 

    Comme on le voit, le type de distribution n'entraîne pas d'envolée des tarifs. Les soupapes latérales, "commandées" selon les terme de l'époque, n'ont pas conquis leur public. Au point que le choix entre les deux reste proposé pour un même prix. Les latérales sont toujours considérées comme des sources d'ennuis (voire de pannes) et c'est une pièce de plus à embarquer dans la trousse à outils. La taille des pneus, un "voiturettes" de 65 au lieu de 50, est un argument synonyme de confort autrement plus attractif. 

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  • ... LE CINÉMA LA MOTO EST UNE INDUSTRIE ! Rendons hommage à celui qui a été parmi les premiers - sinon le premier - à s'intéresser au patrimoine motocycliste de la France. Vous l'aviez déjà reconnu, c'est Monsieur Maurice Chapleur que j'ai l'honneur de vous présenter...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    ... avec sa carte professionnelle !

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Si vous avez cette décalcomanie sur l'une de vos machines, sachez qu'elle en augmente énormément la valeur. HISTORIQUE et SENTIMENTALE, bien sûr on ne parle pas ici d'euros. Mais ça, vous l'aviez déjà compris...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Parmi les motos les moins connues de la Collection Chapleur se trouve cette Rasser de 1922. Sa particularité est d'avoir une partie-cycle en acier forgé au profilé en U, qui se retrouvera chez Le Grimpeur. Le moteur est sans doute un Béchir & Collin, constructeur de 125 à 350 deux-temps installé à Gennevilliers, proche de Bezons où se trouvait Rasser (antérieurement à Houilles). B & C équipèrent plusieurs marques de motos dont  B.C.R., C.P. Roléo, Blauserette, C.R. et des cyclecars comme Colombe et Villard.

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    LES HARLEY ENVAHISSENT LA FRANCE

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Équipement Grand Tourisme de cette Harley, avec tan-sad sur la moto, malle arrière sur la caisse du sidecar, lequel s'orne d'un pare-brise et du fanion d'un club que tend le mécanicien. Le propriétaire semble se tenir devant sa machine, à gauche, détaché des autres personnages. 

    Le magasin "Octave HIE - Cycles et Motos" ne paye pas de mine, mais le sidecar qu'il présente est un luxe, dans la période qui est celle du lendemain de la Première guerre. La machine est l'une des Harley-Davidson qui arrivèrent bien après les Indian et nombre d'entre elles étaient neuves. Elle a été "modernisée" dans le goût des premières années 20. Ce qui consistait essentiellement en la pose de jantes à voile plein... pour ressembler à celles de l'automobile. La qualité de la photo ne permet pas de lire l'immatriculation. On y distingue cependant la dernière lettre, un "U" assigné aux véhicules de la Seine avec E, G, I et X jusqu'à octobre 1928.

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Encore un décor peu engageant, avec ses bicoques et "jardins ouvriers" typiques de certains coins du département de la Seine. Celui-ci comprenait alors plusieurs communes autour de Paris, devenues indépendantes depuis.

     Bel attelage Harley avec side biplace (marque ?), roues flasquées avec cache nickelé sur l'embrayage et un autre symbolisant un frein qui n'existe pas. Peinture refaite en version "civile" et ajout de bavolets au garde-boue avant. Cependant, pas trace d'éclairage, qu'il soit à l'acétylène ou électrique. Peut-être se trouve-t-il du côté sidecar ? 

     Comme le disait André Malraux... (4)

    Belle photo qui fera la couverture d'un numéro de La Revue Motocycliste.

    Beau sidecar Louis Vannod (LV) comme il est peint sur le nez de ce biplace. Entièrement repeint et "décoré", l'attelage montre toutes les modifications possibles du modèle d'origine. Avec ses roues flasquées, ses larges bavolets, l'éclairage, la 5715 G2 est devenue... parisienne !

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Quoique plus facile d'accès, grâce à une portière et un tableau relevable, la caisse biplace côte à côte était moins spacieuse qu'en tandem. Occupée ici par deux élégantes chapeautées un peu à l'étroit, elle était d'origine destinée à recevoir seulement un adulte et un enfant.

    Autre manière d'évoquer l'automobile grâce à un faux capot moteur qui devait aussi servir de réservoir de secours. L'attelage est présenté à l'occasion d'un concours d'élégance organisé par le journal L'Auto (ancêtre de L'Équipe) comme en témoigne l'affichage d'un numéro sur le "radiateur" où figure son logo-titre. (Photo © BNF - Gallica)

    Comme le disait André Malraux... (4)Harleyiste prêt à participer à une épreuve, sans doute un concours de tourisme. Il a attelé sa machine à un sidecar Henriet, révèlé par les pointes avant et arrière de la carrosserie en bois toilé. (Photo © BNF-Gallica)

    Pour le prix d'une 250 ou 350 deux-temps françaises, on trouvait alors une 1000 bicylindre Harley et surtout Indian... souvent avec un sidecar : 3 500F sans caisse, alors qu'une 350 D.F.R. ou Peugeot sont à 3 300 et 3 450 F. Cette situation sera un lourd handicap pour l'avenir de notre industrie nationale déjà à peine intéressée par la moto. Un renouveau apparaît fin des années 20, mais il sera "cassé" par la crise économique mondiale. La plupart des marques françaises nées dans ces années ne s'en remettront jamais...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Les deux enfants et leur père sont des motocyclistes convaincus. Leurs lunettes le prouvent, alors que Maman doit se contenter d'une élégante et fine voilette comme en sont munies toutes les personnes de qualité.

    Un attelage rare puisque peu modifié avec son sidecar Harley-Davidson d'origine, peinture mise à part (?). À l'avant, sous la caisse, la bouteille d'acétylène qui alimente le phare. L'insolite poignée de frein au guidon active sans doute le frein "Kicer" (sic), un accessoire fourni par les Ets Céél (Cachemaille & Lessieux). Ils proposaient aussi pour 257,50 F une fourche plus souple et plus solide qui semble avoir eu un succès certain. Elle se remarque, comme ici, par une plus grande longueur de ses deux tubes amortisseurs.

    Y'EN A UN PEU PLUS, J'VOUS L'LAISSE ?

    Comme le disait André Malraux... (4)

    En 1922, la Préfecture de Paris dote ses services de 80 sides Harley-Davidson. Il semble que beaucoup ont été utilisés en solo afin de faciliter, dans la capitale ce genre d'opération qu'il n'est pas nécessaire de décrire...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Kuntz, en route vers la victoire dans le Circuit du Moto Club de Marseille. La toile était le matériau idéal pour construire la carrosserie d'un sidecar ! Sous son pied, on aperçoit le silencieux Céél "plus simple et plus sourd"... 

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Ne désespérez pas d'en trouver une un jour. Les bonnes surprises existent : la preuve ! Dans son jus et d'origine avec les modifications d'usage : phare et bouteille d'acétylène sous la selle, flasques rivetés sur le garde-boue avant et amortisseurs de fourche Céél. Inutile de la chercher, elle est déjà casée.

    Comme le disait André Malraux... (4)


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