• Comme le disait André Malraux... (4)

    ... LE CINÉMA LA MOTO EST UNE INDUSTRIE ! Rendons hommage à celui qui a été parmi les premiers - sinon le premier - à s'intéresser au patrimoine motocycliste de la France. Vous l'aviez déjà reconnu, c'est Monsieur Maurice Chapleur que j'ai l'honneur de vous présenter...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    ... avec sa carte professionnelle !

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    Comme le disait André Malraux... (4)

    Si vous avez cette décalcomanie sur l'une de vos machines, sachez qu'elle en augmente énormément la valeur. HISTORIQUE et SENTIMENTALE, bien sûr on ne parle pas ici d'euros. Mais ça, vous l'aviez déjà compris...

    Comme le disait André Malraux... (4)

    Parmi les motos les moins connues de la Collection Chapleur se trouve cette Rasser de 1922. Sa particularité est d'avoir une partie-cycle en acier forgé au profilé en U, qui se retrouvera chez Le Grimpeur. Le moteur est sans doute un Béchir & Collin, constructeur de 125 à 350 deux-temps installé à Gennevilliers, proche de Bezons où se trouvait Rasser (antérieurement à Houilles). B & C équipèrent plusieurs marques de motos dont  B.C.R., C.P. Roléo, Blauserette, C.R. et des cyclecars comme Colombe et Villard.

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    LES HARLEY ENVAHISSENT LA FRANCE

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    Équipement Grand Tourisme de cette Harley, avec tan-sad sur la moto, malle arrière sur la caisse du sidecar, lequel s'orne d'un pare-brise et du fanion d'un club que tend le mécanicien. Le propriétaire semble se tenir devant sa machine, à gauche, détaché des autres personnages. 

    Le magasin "Octave HIE - Cycles et Motos" ne paye pas de mine, mais le sidecar qu'il présente est un luxe, dans la période qui est celle du lendemain de la Première guerre. La machine est l'une des Harley-Davidson qui arrivèrent bien après les Indian et nombre d'entre elles étaient neuves. Elle a été "modernisée" dans le goût des premières années 20. Ce qui consistait essentiellement en la pose de jantes à voile plein... pour ressembler à celles de l'automobile. La qualité de la photo ne permet pas de lire l'immatriculation. On y distingue cependant la dernière lettre, un "U" assigné aux véhicules de la Seine avec E, G, I et X jusqu'à octobre 1928.

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    Encore un décor peu engageant, avec ses bicoques et "jardins ouvriers" typiques de certains coins du département de la Seine. Celui-ci comprenait alors plusieurs communes autour de Paris, devenues indépendantes depuis.

     Bel attelage Harley avec side biplace (marque ?), roues flasquées avec cache nickelé sur l'embrayage et un autre symbolisant un frein qui n'existe pas. Peinture refaite en version "civile" et ajout de bavolets au garde-boue avant. Cependant, pas trace d'éclairage, qu'il soit à l'acétylène ou électrique. Peut-être se trouve-t-il du côté sidecar ? 

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    Belle photo qui fera la couverture d'un numéro de La Revue Motocycliste.

    Beau sidecar Louis Vannod (LV) comme il est peint sur le nez de ce biplace. Entièrement repeint et "décoré", l'attelage montre toutes les modifications possibles du modèle d'origine. Avec ses roues flasquées, ses larges bavolets, l'éclairage, la 5715 G2 est devenue... parisienne !

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    Quoique plus facile d'accès, grâce à une portière et un tableau relevable, la caisse biplace côte à côte était moins spacieuse qu'en tandem. Occupée ici par deux élégantes chapeautées un peu à l'étroit, elle était d'origine destinée à recevoir seulement un adulte et un enfant.

    Autre manière d'évoquer l'automobile grâce à un faux capot moteur qui devait aussi servir de réservoir de secours. L'attelage est présenté à l'occasion d'un concours d'élégance organisé par le journal L'Auto (ancêtre de L'Équipe) comme en témoigne l'affichage d'un numéro sur le "radiateur" où figure son logo-titre. (Photo © BNF - Gallica)

    Comme le disait André Malraux... (4)Harleyiste prêt à participer à une épreuve, sans doute un concours de tourisme. Il a attelé sa machine à un sidecar Henriet, révèlé par les pointes avant et arrière de la carrosserie en bois toilé. (Photo © BNF-Gallica)

    Pour le prix d'une 250 ou 350 deux-temps françaises, on trouvait alors une 1000 bicylindre Harley et surtout Indian... souvent avec un sidecar : 3 500F sans caisse, alors qu'une 350 D.F.R. ou Peugeot sont à 3 300 et 3 450 F. Cette situation sera un lourd handicap pour l'avenir de notre industrie nationale déjà à peine intéressée par la moto. Un renouveau apparaît fin des années 20, mais il sera "cassé" par la crise économique mondiale. La plupart des marques françaises nées dans ces années ne s'en remettront jamais...

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    Les deux enfants et leur père sont des motocyclistes convaincus. Leurs lunettes le prouvent, alors que Maman doit se contenter d'une élégante et fine voilette comme en sont munies toutes les personnes de qualité.

    Un attelage rare puisque peu modifié avec son sidecar Harley-Davidson d'origine, peinture mise à part (?). À l'avant, sous la caisse, la bouteille d'acétylène qui alimente le phare. L'insolite poignée de frein au guidon active sans doute le frein "Kicer" (sic), un accessoire fourni par les Ets Céél (Cachemaille & Lessieux). Ils proposaient aussi pour 257,50 F une fourche plus souple et plus solide qui semble avoir eu un succès certain. Elle se remarque, comme ici, par une plus grande longueur de ses deux tubes amortisseurs.

    Y'EN A UN PEU PLUS, J'VOUS L'LAISSE ?

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    En 1922, la Préfecture de Paris dote ses services de 80 sides Harley-Davidson. Il semble que beaucoup ont été utilisés en solo afin de faciliter, dans la capitale ce genre d'opération qu'il n'est pas nécessaire de décrire...

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    Kuntz, en route vers la victoire dans le Circuit du Moto Club de Marseille. La toile était le matériau idéal pour construire la carrosserie d'un sidecar ! Sous son pied, on aperçoit le silencieux Céél "plus simple et plus sourd"... 

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    Ne désespérez pas d'en trouver une un jour. Les bonnes surprises existent : la preuve ! Dans son jus et d'origine avec les modifications d'usage : phare et bouteille d'acétylène sous la selle, flasques rivetés sur le garde-boue avant et amortisseurs de fourche Céél. Inutile de la chercher, elle est déjà casée.

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  • Commentaires

    1
    jackymoto
    Jeudi 5 Octobre 2023 à 23:41

    Les roues flasquées , comme toutes les modes, n' avaient pas fait long feu, car on ne voyait pas les rayons cassés et surtout, par temps de vent en solo, la moto avait tendance à sérieusement se dévier de sa trajectoire au coin des rues. Je me demande comment je vais ralentir ma Harley quand je lui aurai collé son pesant side...aux attaches sans réglage et au châssis bien trop costaud par rapport au cadre de la moto.

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