• Le Japon vu comme jamais (4)

    La Japon vu comme jamais (4)

    TRÈS POPULAIRE, la Yamaha TW 200 est sans doute appréciée pour son assise basse. Ce qui ne l'empêche pas d'afficher l'avertisseur à 5 trompes, comme une grande ! Remarquable équipement du pilote : un vrai casque avec des lunettes, des vraies bottes de moto (italiennes) et des gants ! Il faut bien ça pour crapahuter à travers les ruines de sites industriels presque tous interdits aux randonneurs. Mais le NFK Boy n'est pas un randonneur ordinaire... 

    La Japon vu comme jamais (4)

    Il est probable que peu de Japonais se sont aventurés au delà du seuil de l'entrée de cette mine. D'ailleurs on distingue une grille, au fond à gauche, qui suffit à décourager les curieux...

    DANS LES CIRCUITS proposés aux touristes, il y a la visite de quelques mines abandonnées de cuivre, d'or ou d'argent et aussi (un peu) de charbon. Celles-ci furent très nombreuses, mais en 2001 il n'en restait que 14 en activité, alors qu'elles étaient encore 246, trente ans auparavant en 1970 ! La Japon vu comme jamais (4)Le cuivre en particulier fut un métal activement recherché pour les besoins en câblage électrique du pays. Aussi, mais de façon plus ponctuelle, dans la production de munitions lors des guerres :  1904-1905 contre la Russie puis contre la Chine de 1931 à 1944. La poignée de sites aujourd'hui accessibles ont dû

    L'intérieur d'une ex-usine de minerai, telle qu'elle peut se visiter aujourd'hui ⇒

    être auparavant nettoyés, leurs galeries ont été renforcées (la mine d'argent de Iwami Gizan comptait 600 tunnels). Ils ont surtout été débarrassés de leurs éléments polluants. En effet, l'affinage du minerai exige l'utilisation de substances dangereuses telles que l'arsenic, le chlore, le soufre, le cadmium, leLa Japon vu comme jamais (4) mercure, etc. Avec ça il faut utiliser de l'eau, beaucoup d'eau, l'une des ressources les plus abondantes du pays et indispensable dans l'agriculture.

    Les NFK en exploration dans un décor qui rebuterait sans doute le touriste lambda ⇒

    Rejetée de façon sauvage, cette eau polluée de résidus, de boues, s'est retrouvée ensuite dans les nappes phréatiques et les rivières où puisaient les paysans, d'où leur colère puis leur révolte lorsqu'ils s'aperçurent que leurs terres étaient devenues incultivables. Aussi tôt que dans les années 1898-1900, des mouvements de protestation se répandirent en diverses régions. Des conflits amenèrent le gouvernement à intervenir, le plus souvent en faveur... des compagnies d'exploitation. Les agriculteurs et les pêcheurs finiront par être entendus. Mais pour en arriver là, il aura fallu les ravages de la pollution industrielle sur les habitants décelés très tôt puis révélés au monde entier : Minimata (1956, la 'maladie' du mercure) ou Niigata (1965, cadmium). Les scientifiques avaient mis 10 ans avant d'admettre que le mercure pouvait être nocif pour les populations. Par exemple dans les poissons, coquillages et mollusques, les nourritures de base de l'archipel ! 

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    La nature reprend ses droits sur le béton et l'acier dans des endroits trop dangereux pour être ouverts au public.

    La fin d'activité d'une usine entrainait la perte de travail pour ses ouvriers et employés. Selon l'usage - et pas qu'au Japon - les propriétaires de sites furent  indemnisés par l'État (le pollueur est rarement payeur...) tandis que les  chômeurs allaient grossir les populations des villes. 

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    Les murs montrent encore les restes d'une activité humaine triviale révélant les fantasmes qui hantent les ateliers d'hommes dans tous les pays.

    Si sa production minière s'est effondrée, le Japon a gardé, grâce à ses fonderies et raffineries, sa capacité industrielle a transformer le minerai. Celui du cuivre, en particulier, est donc importé d'Asie, d'Australie, ou d'Inde, puis est renvoyé vers les pays demandeurs de ce cuivre dont le Japon, associé à la Corée du Sud, est le 6ème producteur mondial. Il tient aussi une bonne place dans les ferroalliages (fer incluant du chrome ou du molybdène, tungstène, silicium, vanadium).

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    Pas de photos du Japon sans une image du mont Fuji avec, au premier plan une Kawasaki des années 2000, modèle ZZ R en 400 ? 600 ?

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    Les forêts recouvrent un grand pourcentage du pays protégeant une faune sauvage étonnante comme ces singes guère effrayés par les humains.

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    Certains d'entre eux descendent des montagnes l'hiver et se plongent pendant des heures dans les nombreuses sources d'eau chaude.

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    Il parait qu'avec une loupe on voit (à droite) Cary Grant tenant Eva Marie Saint suspendue dans le vide pendant que le méchant Martin (Mission impossible) Landau lui écrase la main sous sa chaussure. 

    Au hasard de la route, on passe devant les ruines (ci-dessus, à g.) de la Bourse du Commerce à Hiroshima, seul construction restée debout après les ravages de la bombe atomique. Et aussi une insolite réplique, en taille réduite, du monument de Mount Rushmore (Dakota du Sud) montrant les visages taillés dans le roc de quatre présidents des États-Unis, dont celui de Lincoln qui a préparé l'abolition de l'esclavage avant d'être assassiné par un sudiste.

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    Rouler longtemps, c'est bien, jusqu'au moment où la pluie décourage les meilleurs. Même ceux qui bénéficient de la protection symbolique d'un scooter et encore plus celui, "chopperisé" à l'extrême, qui a supprimé tout superflu dont les garde-boue avant et arrière (Yamaha 250 SRV).

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    Mais ensuite, quel bonheur de sécher au soleil revenu tout son attirail, le bonhomme compris ! C'est celui qu'on a vu précédemment avec des crocs aux pieds, là il avait pris ses bottes blanches : mauvaise pioche...

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    À vouloir trop s'écarter des chemins habituels, on se retrouve vite en terre inconnue au guidon d'un Honda Spazio vraiment pas destiné à faire du tout-terrain (et là je parle d'expérience !).

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    De retour sur le macadam, on a toujours les mêmes mauvaises surprises dans un endroit où le béton a pourtant été généreusement utilisé.

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    Il n'est pas épargné non plus pour gagner un peu de terrain partout, y compris sur la mer, alors que de son côté la montagne menace aussi.

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    Beaucoup de béton, là encore, dans l'un de ces blockhaus que l'on retrouve à plusieurs exemplaires dans les reportages de Motoyan. Un panneau explicatif accompagne l'un d'eux mais il n'est pas lisible sur la photo.

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    Trop peu profonds pour dissimuler un avion, aussi indestructibles que notre Mur de l'Atlantique : quel érudit japonisant nous donnera une explication ?

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    Neige éternelle sur le Mont Fuji, mais le reste du pays n'est pas épargné surtout dans le nord. Pas de quoi rebuter nos NFK, même s'il est difficile de garder le contrôle de sa machine. Inclinée avec une roue avant qui chasse vers la droite : la latérale n'est que d'un mince secours...

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    C'était difficile dans la montée et c'est pas mieux dans la descente ! 

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    Heureusement, on a le minimum de matériel spécialisé pour parer aux urgences. Il y a même de la réserve avec une collection d'épingles à nourrice pour les cas extrêmes (À gauche, sous le repose-pied).

    À SUIVRE


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